
Qui m'a créé
Qui m'a créé, je ne le sais. Du paradis ou de l'enfer?
Peu m'importe dans cet instant. Une coupe de vin limpide
Une beauté, une cithare dont je jouis dans le présent
Au bord d'un pré me sont trois dons. A vous d'aimer le paradis...
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Qui m'a créé, je ne le sais. Du paradis ou de l'enfer?
Peu m'importe dans cet instant. Une coupe de vin limpide
Une beauté, une cithare dont je jouis dans le présent
Au bord d'un pré me sont trois dons. A vous d'aimer le paradis...

La robe noire de la nuit s'est déchirée au clair de lune
Lève ta coupe au clair de lune, il n'est de moment plus exquis
Sois insoucieux, demain viendra. Une autre nuit, la même lune
Plus jamais ne nous surprendra. Salue et bois au clair de lune !

Dis-moi, ami, quelle fut ma part parmi ces richesses? Mais, rien
Que m'a laissé la main du temps en me quittant? Encore rien
J'étais le flambeau de la joie, mais ce flambeau éteint, plus rien
Ah! Je suis la coupe de Djem: brisée, moi, je ne suis plus rien!

Ceux qui, par la science, vont au plus haut du monde
Qui, par l'intelligence, scrutent le fond des cieux
Ceux-là, pareils aussi à la coupe du ciel
La tête renversée, vivent dans le vertige.

L'étudiant roule ses diplômes et le bel âge est mis en pièces
Les printemps de nos abandons s'en sont allés, voici l'hiver
L'oiseau de nos folies s'appelle la jeunesse
Je n'ai su quand il s'est posé, ni à quel jour il est parti.

Vois-tu ces deux ou trois idiots? Dans leurs mains, ils tiennent le monde
Ils ne savent rien. Ils se croient, par ignorance, supérieurs.
Va ton chemin, n'en tiens pas compte. Dans leur splendide suffisance
Ils appelleront hérétiques tous ceux qui ne sont pas des leurs.

Après ma mort, nivelez au niveau du sol ma poussière
Que ne subsiste aucun vestige, et qu'ainsi je serve d'exemple
Brassez avec du vin la terre de mon corps Le potier en fera le bouchon d'une jarre

L'au-delà n'aura pas de fin. Le chagrin sera sans limites
Là-haut les astres l'ont écrit. Tu vis aujourd'hui, sois content
De la poussière de ton corps, l'esclave moulera des briques
qui serviront à reconstruire d'autres palais pour d'autres gens.

L'arbre de la tristesse, ne le plante pas dans ton cœur
Relis chaque matin le livre de la joie
Tu peux boire du vin et servir tes penchants
Notre temps, notre vie, le ciel nous les mesure.

Hélas! mon coeur, à ses chagrins, n'a pu trouver aucun remède
Mon âme m'est montée aux lèvres, sans pouvoir atteindre l'amour
Hélas! ma vie à chaque jour s'est écoulée dans l'ignorance
Et l'énigme de cet amour n'a pas connu le dénouement.